Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/296

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
282
LE BOURGEON
MAURICE, une fois tout le monde assis.

Maman, je vais sans doute vous causer une grande déception ; je renonce à ma carrière sacerdotale.

LA COMTESSE.

Toi !

L’ABBÉ.

Est-il possible !

MAURICE.

Oui.

EUGÉNIE.

La voilà, l’influence néfaste de la caserne !

MAURICE.

Non, Eugénie, non ! la caserne n’a rien à voir dans ma décision, croyez-le bien. Seulement, il m’a été donné de constater que je n’avais pas en moi les vertus suffisantes. la force de caractère nécessaire pour remplir dignement ma mission et rester à la hauteur du vœu que j’aurais prononcé. (Après un temps d’hésitation.) Et puis enfin, ma mère… je ne suis plus chaste !

LA COMTESSE, se levant d’un bond ainsi qu’Eugénie.

Toi !

EUGÉNIE, se dressant.

Oh !

Elle se signe.