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La Comtesse.

Oh ! madame !

Etiennette, se retournant pour redescendre.

Oh ! ne croyez pas qu’ici intervienne chez moi le moindre sentiment d’amour-propre froissé ; non, le sentiment auquel j’obéis est plus haut que cela !… oui, j’aime votre fils, mais je l’aime d’un amour tellement pur, tellement élevé, tellement… chaste ! qu’il a pris en quelque sorte quelque chose de supra-terrestre. Certes, quand il m’est apparu pour la première fois, alors qu’il me disputait aux flots, cela a été pour moi comme un coup de foudre ! comment n’aurais-je pas été séduite par tant de courage, de beauté physique ?

La Comtesse, avec tout l’orgueil d’une mère.

Ah ! n’est-ce pas qu’il est beau !

Etiennette, levant les yeux au ciel.

S’il est beau !

La Comtesse, d’une traite, et en en ayant plein la bouche.

Oh ! oui, il est beau !

Etiennette. — Malheureusement quelques minutes après ces instants d’émotion, je devais le revoir encore et cette fois il portait la soutane. (Se