Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/198

Cette page n’a pas encore été corrigée

la tête. Après quoi, elle range bien soigneusement son chapelet, son paroissien, son mouchoir et ayant refermé son réticule, reprend son air pimbêche.

La Comtesse, aussitôt qu’Eugénie lui a remis l’écrin.

Mais d’abord laissez-moi vous offrir cette petite bagatelle.

Etiennette.

A moi ?… Oh ! madame, mais non… ! Il n’y a aucune raison…

La Comtesse.

Si, si ! je sais ! Mon frère qui est bien renseigné m’a dit qu’il était d’usage… ! Et puis n’est-il pas naturel que l’avocat-conseil perçoive des honoraires ?…

Etiennette, qui a ouvert l’écrin.

Oh ! madame, je suis confuse… ! la belle bague !

La Comtesse.

Vous la garderez comme un souvenir des émotions que nous avons traversées ensemble ! C’est mon fils en quelque sorte qui vous l’offre par mes mains.

Etiennette.

A ce titre, elle me sera chère par-dessus tout.