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Francine, qui devine sa pensée.

Oh ! Monsieur, c’est trop aimable.

Massenay n’a pas achevé sa phrase, que Coustouillu se dresse sur son séant ; rapidement et brusquement, de ses deux mains repousse le tabouret près du piano, et remonte comme une flèche vers le fond.
Francine, hypocritement.

Eh ! où allez-vous donc, monsieur Coustouillu ?

Coustouillu, tout en courant.

Rien ! rien ! je reviens !… je reviens…

Il sort précipitamment.



Scène XI.

FRANCINE, MASSENAY.
Un temps pendant lequel les deux personnages regardent la sortie de Coustouillu, puis se regardent réciproquement et éclatent d’un rire joyeux.
Massenay.

Et voilà ! C’est pas plus malin que cela.

Francine, avec une admiration d’enfant, allant se loger dans ses bras.

Oh ! comme tu as de l’esprit !

Massenay (1).

L’amour rend ingénieux.

Francine (2), se pelotonnant contre lui.

Je t’aime.