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Francine, marivaudant.

Je le regrette pour vous.

Massenay, marivaudant.

Mais moi aussi, madame… Mais c’est la faute à l’A, Y.

Chanal, gaîment.

Quoi ? quoi ? « A, Y » ? quoi ? C’est Massenay… tu as l’air étonné… Massenay qui sort de Saint-Louis…

Francine.

Bien oui, tu sais, moi, je n’en sors pas.

Chanal, revenant à ses moutons et contenant avec peine sa joie.

Ah ! non, mais tu ne sais pas ce que je viens d’apprendre ?… tiens-toi bien ! (Ménageant bien son effet.) Coustouillu… (Un petit temps.) est amoureux de toi !

Francine, sur le même ton que Chanal.

Qui est-ce qui t’a dit ça ?

Chanal.

Massenay.

Francine, étonnée.

Monsieur ?

Massenay, protestant.

Oh ! Permets !… Je n’ai pas pu dire une chose que je ne savais pas ! Je t’ai confié que Coustouillu était tellement amoureux d’une femme mariée que lorsqu’il était en sa présence il en devenait complètement idiot… voilà tout…