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Chanal.

Ah ? Mes compliments !… Note que ça te va très bien ! mais c’est égal… ! je sais bien qu’à cette époque-ci, c’est une primeur… (Brusquement.) Enfin tu n’es pas fou ? Tu sais que tu es déjà emprunté dans tes mouvements, et tu vas te coller une botte d’asperges sous le bras pour faire des visites… (Coustouillu rit d’un air gêné.) Mais va donc déposer ça dans l’antichambre.

Coustouillu, enchanté de se débarrasser.

Vi.

Il remonte vivement. Apercevant sur son chemin la chaise dans laquelle il s’est déjà accroché, au moment où il arrive sur elle, il décrit un mouvement en faucille pour l’éviter.
Chanal, applaudissant.

Bravo !

Coustouillu, s’efforçant de rire.

Héhé !

Il sort.
Francine, une fois Coustouillu sorti.

Pauvre garçon !

Chanal.

On n’a pas idée d’être timide comme ça !

Hubertin.

J’en suis ahuri ! Devant une assemblée, personne n’est plus à l’aise : c’est un foudre d’éloquence…

Chanal.

… il est là devant nous trois, plus personne.