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Francine (2), sans faire attention à son trouble, lui mettant comme un grappin, la main sur l’épaule.

Venez, vous ! j’ai à vous parler.

Coustouillu, de plus en plus troublé.

Hein ? Moi euh… je… quoi ?…

Francine, bien carrée.

Vous m’aimez, n’est-ce pas ?

Coustouillu, éperdu.

Hein ! moi ?… non, non !

Francine.

Comment, « non, non » ?

Coustouillu, id.

Hein ! Euh ! oui ! non ! Je ne sais pas !

Francine, passant outre.

C’est bien ! je suis à vous ! faites de moi ce qu’il vous plaira.

En disant cela, elle a pivoté sur elle-même et s’est laissée aller de dos sur la poitrine de Coustouillu.
Coustouillu, affolé.

Qu’est-ce que vous dites ?

Francine, toujours adossée à sa poitrine.

Allez ! Allez ! c’est le moment psychologique : profitez-en !

Coustouillu.

Est-il possible ! Ah ! ah !

Incapable de surmonter son émotion, il s’affaisse sur le tabouret de piano, ce qui fait tomber Francine sur les genoux.
Francine, qui s’est donné presque un tour de reins.

Eh bien ! quoi donc ? (Pivotant sur les genoux de