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Francine — À Francine.) À toi, maintenant ! (Francine fait un peu de résistance, tout en maugréant la bouche pleine.) Allons, voyons !

Francine, sa serviette dans la main droite, se laissant emmener de mauvaise grâce, — parlant la bouche pleine.

Oui, oh ! mais je l’en préviens : un jour ou l’autre ça lui jouera un mauvais tour.

Chanal, affectant le ton bourru.

Allons ! fini, hein ? (Il leur met la main dans la main.) Là ! (Les rapprochant l’un de l’autre en les prenant simultanément par la nuque.) Embrassez-vous !

Massenay dépose un baiser glacial sur la joue de Francine.
Francine, ronchonnant pendant que Massenay l’embrasse.

Quand il m’aura poussée à quelque coup de tête, il sera bien avancé !

Massenay, toujours hostile.

Là, tu l’entends !

Il gagne la droite.
Francine, allant poser sa serviette sur son plateau.

Je le regretterai peut-être après, mais il sera trop tard.

Chanal, cherchant à leur imposer silence.

Allons, allons !

Massenay, tout en ronchonnant, enfonçant nerveusement sa serviette qu’il prend pour un mouchoir, dans la poche ad hoc de sa jaquette. Oui, oh ! mais je suis prévenu : j’aurai l’œil.

S’apercevant de sa bévue, il rejette avec humeur sa serviette sur le plateau qui est sur la table.