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Chanal, obsédé par cette discussion, remonte jusqu’au fond, en se prenant la tête dans les deux mains ; puis, de là, après un gros soupir, avec énergie. Voyons, mes enfants, je vous en supplie !

Francine, à Chanal.

Ah ! Et puis tiens, tu as raison ! je ne sais pas pourquoi je m’abaisse à discuter !

Massenay, persifleur.

Mais oui, comment donc !

Chanal, lève des yeux excédés au ciel, puis.

Comme si vous ne feriez pas mieux de déjeuner !

Francine, les lèvres pincées.

Absolument !

Elle traverse la scène pour aller au canapé.
Chanal, une fois la passade.

De manger votre viande, là… tant qu’elle est froide.

Francine, s’asseyant et se disposant à déjeuner.

C’est vrai ça !… Quand je me serai rendue malade… !

Massenay, ironique, tout en traversant la scène devant Chanal, pour aller s’asseoir sur le tabouret de la table de droite.

Ce sera une occasion pour dire que c’est de ma faute.

Il prend tout en parlant son plateau qui est sur la table, et après avoir tiré avec son pied petit tabouret de pied pour s’exhausser les jambes, il place le plateau sur ses genoux.