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nuit, rue du Colisée, en flagrant délit d’adultère avec l’épouse d’un monsieur Chanal… !

Coustouillu, qui s’est dressé à ce mot.

Hein ! C’était lui !

Sophie, bondissant.

Qu’est-ce que vous dites ?

Chanal, qui pendant ce qui précède est descendu par l’extrême droite, suivi de sa femme de façon à occuper le (4) et Francine le (5).

Eh bien, oui, quoi ? tout le monde le sait !

Sophie, qui s’est retournée indignée vers son mari tout piteux.

Tu as été surpris, toi ! Ah ! misérable !

Du revers de la main elle lui applique sur la joue droite un soufflet qui l’envoie s’effondrer sur le canapé, et passe au n° 1.
Massenay, se tenant la joue.

Oh !

Sophie, aussitôt passée, se retournant sur place, et aussi calme et nette, qu’elle vient d’avoir de violence.

C’est bien, monsieur ! n’attendez de moi ni colère ni violence… ! tout est fini entre nous…

Elle remonte par l’extrême droite.
Massenay, se retournant sur le canapé sans se lever complètement et l’implorant par-dessus le dossier.

Sophie !

Sophie, digne et tranchante.

Tout ! (À Planteloup.) Suivez-moi ! monsieur le commissaire.