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Coustouillu, au moment où poussé par Massenay il se trouve nez à nez avec Francine, repris soudain de son émotion.

Oh ! Mad… euh !… Chan… Chan… al…

Massenay, le poussant dans la pièce de droite, premier plan, oubliant qu’il y a déjà Hubertin.

Oui, c’est bon ! tiens, va par là ! (Une fois Coustouillu disparu, il traverse la scène à grands pas.) Ah ! non, non, on me rendra fou aujourd’hui.

Il va s’effondrer sur le canapé. Il n’est pas plutôt assis que dans la pièce où Massenay vient de reléguer Coustouillu, on entend se produire un violent tumulte, mélangé d’invectives, de cris, de bruits de meubles renversés, de verres brisés.
Tous.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Massenay, se relevant d’un bond.

Ah ! mon Dieu, je l’ai fourré avec Hubertin !

Tout le monde instinctivement s’est écarté, Sophie, Chanal, Francine sont au-dessus de la table, Massenay n’a pas bougé de place. À ce moment la porte cède violemment, et Coustouillu littéralement projeté, surgit le chapeau défoncé, les vêtements en désordre, poussé à coups de poings, à coups de pieds par Hubertin complètement rhabillé.
Tous.

Ah !

Coustouillu, bourré de coups de poings, parant à l’aveuglette, impuissant à se défendre.

Ah ! là là là ! Assez ! Au secours !

Hubertin.

Chameau ! Canaille ! Vendu ! (L’envoyant d’un