Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/237

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chanal, id.

Alors, dis-lui, que diable !

Sophie.

Mais qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qui se passe ?

Massenay, très embarrassé, mais essayant de se donner l’air dégagé.

Eh bien, voilà, c’est… Oh ! tu sais, c’est très peu de chose…

Sophie.

Oui, eh ! bien, va !

Massenay.

Eh ! bien, voilà… (Ne sachant que dire et tout en regardant Chanal duquel il se rapproche en parlant.) C’est… mon ami Chanal. (Lui serrant la main tout en ayant envie de le mordre.) Mon vieil ami Chanal ! Mon vieux camarade de collège. (Tout en parlant il lui donne dans le dos une bonne tape comme on fait à un bon camarade, puis à part et entre les dents, en le quittant pour aller à sa femme.) Salaud, va ! (Haut.) Alors il est venu passer quelques temps à Paris, avec… avec ses malles…

Chanal.

Mais non ! Qu’est-ce que tu dis ?

Massenay, rageant intérieurement.

Mais si, mais si !

Chanal.

Mais pas du tout…

Massenay, le foudroyant du regard.

Mais si, voyons ! Je te dis que si !