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Massenay, furieux de son impuissance.

Ah ! et puis dites donc ! je tirerai si ça me plaît ! je n’ai pas d’ordres à recevoir de vous !…

Hubertin.

Alors fais donc pas tout ce chichi ?… Valet de pied ! J’ai soif !… apportez-moi un brandy soda.

Massenay, sur le ton d’un homme décidé à en finir et retroussant ses manches comme prêt à se colleter.

Allons ! Allons ! en voilà assez ! puisque la diplomatie ne sert à rien, il faut employer les grands moyens ! (Brusquement, à Auguste le faisant passer au 2.) Allez ! prenez-moi cet homme-là et jetez-le dehors !

Auguste, qui, près de Massenay assistait à la scène en spectateur. — Changeant de figure.

Moi, monsieur !

Massenay.

Oui vous !

Auguste, effaré.

Mais je ne pourrai jamais ! il est trop lourd !

Massenay.

Mais si ! allez ! à nous deux !… Moi je vais le prendre par les genoux ; vous par les aisselles !

Auguste.

Je veux bien essayer… mais j’ai bien peur… !

Massenay.

Si, si ; vous allez voir !…