Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/203

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Massenay.

Oui, attendez ! je vais mettre des gants !… Allez ! allez ! ou je vous fais sortir par mon domestique.

Auguste esquisse la volte discrète d’un homme qui n’a aucune envie d’en venir aux mains.
Hubertin, sévèrement, en se levant.

Émile !

Massenay.

Et puis, il n’y a pas d’Émile ! Je vous défends de m’appeler « Émile » ! vous ne me connaissez pas…

Hubertin, se tordant.

Ah ! maman… !

Il passe à gauche et va s’affaler sur un canapé.
Massenay, désespéré.

Ah ! mon Dieu, mon Dieu !

Hubertin.

Écoute !

Massenay, bourru.

Non.

Hubertin, levant la main comme un écolier.

Je voudrais poser une question !

Massenay.

Rien du tout…

Hubertin, se levant.

Une question, et je pars.

Massenay, rongeant son frein.

Oh !… Eh bien ! quoi ? dépêchez-vous !

Hubertin.

Pourquoi as-tu pris mes vêtements ?