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Sophie, tressaillant à cette idée, et se retournant, un genou sur le canapé, pour serrer les mains de son mari.

Oh ! mon pauvre chéri !

Massenay.

Mais non, mais non ! mais c’est pas vrai ! ils sont fous !

Auguste.

Qu’est-ce qu’il faut répondre ?…

Massenay.

Mais dites qu’ils sont fous ! que ça n’est pas !… Attendez ! (Complètement rhabillé, il va au téléphone et prend le récepteur des mains d’Auguste, qui, dès lors, va ramasser les vêtements que Massenay vient de quitter.) Allo !… Bonjour monsieur ! mon domestique me dit… il y a sûrement une erreur… quoi ? Mais je vous assure !… c’est lui-même qui vous parle !… hein ? Si vous pouvez en disposer ? Mais je crois bien ! disposez ! disposez !… Comment ?… du tout, du tout, il n’y a pas de mal !… Je vous remercie, vous êtes bien aimable. (Il raccroche le récepteur, puis descendant et gagnant la gauche pendant qu’Auguste emporte les vêtements dans la chambre de droite.) Ils sont très obligeants à la morgue ! Ils me disent : « Tout à votre service à une autre occasion. »

Sophie.

Tu vois tout de même, ton équipée ?

Massenay.

Eh ! oui, elle a remué le monde mon équipée !