Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/191

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Massenay.

Là, « Non » ; vous l’entendez ! Eh ! bien, du moment qu’on n’est plus ensemble, on n’est pas responsable les uns des autres ! Et puis enfin, est-ce que ça me regarde tout ça ? Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Je ne suis pas de la police, moi ! c’est votre affaire à vous.

Planteloup.

Comment donc ! vous ne croyez pas si bien dire ! Voilà une affaire que nous allons instruire sans tarder.

Massenay.

Eh ! bien, c’est ça, si ça vous intéresse ! (Passant devant Belgence pour aller à Planteloup.) Pour moi, du moment qu’on a retrouvé mes vêtements intacts…

Il attrape ses vêtements que Planteloup tient toujours sous le bras.
Planteloup, qui déjà remontait vers son secrétaire, présentant le dos par conséquent à Massenay, retourné brusquement par la traction opérée sur les effets — défendant ceux-ci.

Oh ! pardon, veuillez laisser ça !

Massenay.

Comment ! mais c’est à moi !

Planteloup.

Du tout ! du tout ! désormais, c’est une pièce à conviction ! Cela appartient à la justice.

Massenay, furieux, tirant sur ses vêtements.

Ah ! mais dites donc vous à la fin… !