Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/183

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faire des plus sensationnelles !… on n’en a pas si souvent !

Il remonte très nerveux.
Massenay.

Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, monsieur, je regrette ! mais puisque j’ai la chance d’être encore de ce monde… !

Sophie.

Mais enfin qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?

Planteloup, redescendant à cette question, mais de façon à rester un peu au-dessus de Massenay.

Oui ? nous voudrions bien le savoir !

Massenay.

Oh ! pardon, monsieur ! si je rends des comptes c’est à ma femme.

Sophie.

Oui va ! va ! Pourquoi rentres-tu à pareille heure et dans un tel accoutrement ?

Massenay, regardant sa tenue.

Ah ? tu… tu as remarqué !

Sophie.

Comment, si j’ai remarqué !

Planteloup.

Tout cela est très louche !

Massenay, jette un regard chargé de colère sur Planteloup, mais se contient, puis à sa femme.

Eh ! bien voilà : euh… ! (Changeant de ton et pour gagner du temps.) Si j’éteignais ma bougie, il commence à faire jour.

Il éteint sa bougie que Sophie passe à Auguste.