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Planteloup, lui coupant la parole.

Permettez ! Permettez ! c’est à moi à poser les questions.

Sophie.

Non, mais pardon, je veux lui demander…

Planteloup.

Justement ! justement, c’est moi que ça regarde.

Sophie.

C’est trop fort ! Enfin, il me semble que ça m’intéresse plus que vous !

Planteloup.

Oh ! je vous en prie, madame, veuillez ne pas empiéter sur mes attributions.

Sophie, hors de ses gonds.

Oh !

Elle se laisse emmener par Belgence qui l’exhorte au calme, et se résigne à s’asseoir sur le fauteuil qu’elle occupait précédemment.
Planteloup, qui a repris sa place à droite de la table.

Avancez mon ami. (Lapige s’avance.) C’est vous alors qui avez trouvé les vêtements de monsieur Massenay dans la rue ? (Au moment où Lapige va répondre, Planteloup à Sophie.) C’est bien ce que vous vouliez demander, madame ?

Sophie, avec humeur.

Mais oui, monsieur ! mais oui.

Planteloup.

Vous voyez que je pouvais le faire aussi bien