Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/150

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Hubertin.

Oh !… god damn !

Il n’a pas plus tôt proféré ce juron qu’il tire un coup de revolver sur Coustouillu qui détale affolé.
Coustouillu, se sauvant.

Oh ! là, là ! Oh ! là, là !

Pendant ce temps Hubertin s’est mis debout sur le lit et tire aussitôt un second coup de revolver sur Coustouillu au moment où il disparaît par la porte. Après quoi, ramassé sur lui-même comme le chasseur aux aguets, il attend.
Massenay, accourant.

Hein ! Il tire encore ! (Nouveau coup de revolver.) Au secours ! au secours ! (Il se sauve en courant, passe devant le canapé, saisit au passage le pardessus et le chapeau qui y sont, remonte toujours courant par le milieu de la scène et gagne la porte en se faisant aussi petit que possible et en s’abritant la nuque avec son chapeau.) Ah ! quelle nuit !

Rideau.

Au rappel, quand le rideau se relève Hubertin est toujours sur le lit, dans la même position de chasseur aux aguets, et quand Francine, Massenay, et Coustouillu viennent saluer le public, il décharge une dernière fois son revolver sur ces personnages qui se sauvent en débandade.