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pied qu’il tient par les deux extrémités d’un des côtés, de façon à s’en faire de dos un grand bouclier derrière lequel il disparaît… Ainsi il grimpe sur le lit et s’y étale sur le ventre complètement recouvert par la couverture.
Francine, qui a achevé de mettre son manteau, se dirigeant vers la porte de sortie.

Ah ! quelle expiation ! Quelle expiation ! (Elle a ouvert la porte et va s’en aller, quand, s’arrêtant.) Mais enfin qu’est-ce qu’il fait, voyons ? (Laissant le battant ouvert et descendant par l’extrême droite jusqu’à proximité du cabinet de toilette.) Enfin, y êtes-vous ?

Voix de Massenay.

Voilà ! voilà !

Francine, lasse d’attendre.

Ah ! non, mon ami, non ! je descends ; vous me rejoindrez dans l’escalier !

Elle remonte vers le fond et arrivée à la porte, se cogne dans Coustouillu qui fait irruption.
Coustouillu.

Vous !

Francine, affalée contre le chambranle de la porte et comprimant les palpitations de son cœur.

Oh ! c’est bête ! vous m’avez fait une peur !

Coustouillu, avec des larmes dans la voix.

Vous !… vous !…

Francine.

Eh bien, oui, moi ! Qui vous a dit que j’étais ici ?

Coustouillu, avec des larmes dans la voix.

Votre mari… il m’avait dit… va !… va la