Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/144

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Commissaire.

Comment donc ! nous n’avons plus qu’à nous retirer. Vous voudrez bien seulement, madame… (À Massenay.) et monsieur, passer aujourd’hui à notre commissariat entre une heure et deux pour signer le procès-verbal de constat que je vais faire préparer… (Signe d’assentiment de la part de Massenay et Francine. À Chanal.) Monsieur Chanal, vous avez des instructions à me donner… si vous voulez m’accompagner…

Chanal, remontant pendant que le secrétaire et le serrurier sortent de scène.

Je vous suis ! (En remontant il est forcé de passer devant Massenay qui s’escrime toujours à chausser ses souliers. Il l’a à peine dépassé qu’il s’arrête et d’un air méprisant par-dessus son épaule.) Vous venez, monsieur ?

Massenay, le corps courbé sur ses souliers, sans relever la tête.

Oui monsieur ! Seulement…

Chanal.

Seulement quoi ?

Massenay.

C’est mes souliers… (Relevant la tête seulement à ce moment et bien naïvement.) Vous n’auriez pas une corne ?

Chanal, se cabrant sous l’éperon.

Vous dites ?

Massenay, s’apercevant de son impair.

Non-non ! Non-non !