Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/136

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Francine, qui a trouvé sa jupe sous son manteau au fond, — tout en la passant.

Ah ! bien, qu’est-ce que vous voulez ? Nous ne sommes pas là pour faire du chic !

Massenay.

Oui ! (Cherchant des yeux autour de lui.) Mes souliers ? Où sont mes souliers ?

Francine, les lui indiquant au pied du lit.

Eh ! bien, là, voyons ! ils ne sont pas sur les meubles !

En parlant, elle agrafe sa jupe.
Massenay, allant prendre ses souliers.

Ah ! oui, oui. (Allant s’asseoir pour se chausser sur le petit canapé du pied du lit.) Heureusement qu’il ne les a pas jetés aussi par la fenêtre.

Francine, qui n’est pas d’humeur à plaisanter.

Oui, bon, dépêchez-vous.

Elle va au meuble d’appui prendre un tire-bouton.
Massenay, faisant de vains efforts pour introduire ses pieds dans ses souliers.

Allons bon !… ah ! crés souliers, va !

Francine, revenant avec son tire-bouton.

Quoi ! qu’est-ce que vous avez ?

Massenay.

Je ne peux pas les mettre sans corne.

Francine, se dirigeant vers le fauteuil gauche du canapé.

Eh bien, prenez-en une.

Massenay, sur un ton de voix aigre.

Mais j’en ai pas…