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Francine, enlevant prestement sa matinée.

Puisque les agents vont venir.

Massenay.

Et puis, je ne peux pas m’en aller en caleçon.

Francine, remontant pour aller déposer sa matinée.

Eh bien, prenez ses vêtements… ils sont là qui ne font rien.

Massenay, allant chercher le pantalon jeté par Hubertin de l’autre côté du lit[1].

Vous avez raison ! Je ne vois pas pourquoi je me gênerais avec lui.

Il enfile le pantalon d’Hubertin.
Francine.

Vite, dépêchez-vous !… (Tout en parlant, cherchant partout sa jupe.) Ma jupe ?… où est ma jupe ?

Massenay, qui a passé le pantalon d’Hubertin, traversant la scène d’un air empressé. Le pantalon trop court lui va à mi-jambe ; quant à la ceinture, il y a place pour mettre une autre personne comme lui. Sa jupe ? où est sa jupe ? (Il va ainsi, tenant son pantalon d’une main, jusqu’à l’extrémité du canapé droit, puis toujours cherchant revient jusqu’au pied du lit. Une fois là, il s’aperçoit seulement de la taille de son pantalon.) Mon Dieu, que son pantalon est large !

  1. Pour obtenir l’effet plus comique il est bon d’avoir placé là avant le lever du rideau un pantalon beaucoup plus large de ceinture et plus court de jambes que celui d’Hubertin. C’est ce pantalon que Massenay revêtira comme si c’était réellement celui d’Hubertin.