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en l’enfonçant d’une tape de la main et remonte carrément dans la direction de la porte de sortie. Hubertin jovial fait un pas dans la direction de Francine.
Francine, qui a vu le mouvement d’Hubertin, effrayée subitement à l’idée de rester seule avec lui.

Émile ! Émile ! Ne me quittez pas !

À son cri, instinctivement, Massenay est revenu à elle comme elle a couru à lui ; il se met devant elle, tandis qu’elle s’abrite derrière lui.
Hubertin, tout à l’idée fixe du pochard.

Alors, tu ne veux pas faire un poker ?

Massenay (2), hors de ses gonds.

No-o-on !

Il dépose son chapeau à l’endroit où il l’avait pris.
Hubertin.

Alors… le duel !

Massenay.

Allez vous promener !

Il est au-dessus du canapé, et tourne le dos à Hubertin.
Hubertin, tirant un revolver de la poche ad hoc de son pantalon.

Allons, prends ton revolver ; voilà le mien.

En ce disant, il relève le col de son habit comme pour un duel.
Francine, qui a aperçu le revolver qu’Hubertin tient en mains.

Émile ! Émile ! Il a un revolver !

Massenay, se précipitant à croupeton vers la porte de sortie.

Eh ! là ! Eh ! là !

Francine, même jeu (3) que Massenay (2).

Au secours, sauvons-nous.