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Francine, qui n’a pas lâché son tuyau dans lequel elle n’a cessé de souffler. Avec impatience à Massenay.

Eh ! ben ?

Massenay, rageur.

Oh ! Vous êtes étonnante, si vous croyez qu’il se laisse faire ! (Reprise de la lutte ; impossibilité absolue pour Massenay de bouger Hubertin. Avec rage.) Mais faites donc pas le lourd !

Massenay s’épuise en efforts superflus ; Hubertin, sans opposer de violence, le regarde faire d’un air amusé. Considérant le crâne de Massenay appuyé, dans la lutte, contre sa poitrine, dans une fantaisie de pochard, il l’entoure de son bras droit et dépose un baiser dessus.
Massenay, dégageant sa tête.

Allons ! voyons. (Nouveau baiser.) Ah ! çà, avez-vous fini là-haut !

Francine, s’énervant.

Enfin ! Qu’est-ce que vous faites ? Sortez-le donc !

Massenay, qui maintenant perd du terrain, poussé par le simple poids d’Hubertin, finit par se caler en appuyant son pied droit contre le bord du petit canapé du pied du lit. Eh ! bien voilà, quoi ? Attendez ! Ça ne va pas être long.

Hubertin lui passe brusquement les mains sous les cuisses et l’envoie comme un paquet sur le lit.
Massenay.

Oh !

Francine, terrifiée, poussant un cri strident.

Ah ! (Elle traverse la scène, éperdue ; puis, arrivée à l’extrême droite. — Avec anxiété.) C’est lui ?