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Massenay, gagnant la gauche jusque devant la table entre le canapé et le fauteuil.

Et maintenant, à nous deux.

Il retrousse ses manches, comme un homme qui se dispose à lutter.
Hubertin, se dirigeant vers Francine qui est à genoux sur le lit, et, sur un ton grivois.

Ehé ! Gaby…

Francine, effrayée.

Émile ! Émile ! Il vient sur moi !

Massenay, courant se mettre entre lui et Francine.

N’ayez pas peur. Je suis là !

Il lui donne une forte poussée.
Hubertin, qui a été envoyé à peu près à trois pas en arrière.

Oho !

Massenay, fanfaron.

Si vous croyez que c’est ce bonhomme-là qui me fera reculer !

Francine, soufflant en désespérée dans le tuyau acoustique.

Mon Dieu, mais il ne répond pas le concierge !

Massenay, faisant deux pas sur Hubertin, et lui indiquant la porte.

Allez, ho ! (Hubertin le regarde en souriant d’un air abruti.) Allez ! allez ! houste ! (Même jeu de scène d’Hubertin. — Massenay se montant.) Mais nom d’un chien !… (Il l’empoigne à bras le corps pour le sortir ; longs efforts infructueux pour déboulonner Hubertin qui semble rivé au sol. — Reprenant haleine sans quitter le bras le corps.) Ouf ! Il est plus lourd que je ne croyais.