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Hubertin, entrevoyant Massenay à travers l’obscurité.

Un homme dans la chambre de ma femme !

Il bondit du lit et se précipite vers le petit canapé sur lequel sont les vêtements de Massenay. Il s’empare de ceux-ci, qu’il croit lui appartenir, et se dispose à s’en vêtir, bien qu’habillé déjà.
Massenay.

Qui êtes-vous, monsieur ?

Hubertin, avec explosion.

Je suis cocu !

Massenay.

Qu’est-ce que vous dites ?

Hubertin (1).

Je dis que je suis cocu.

Pendant ces dernières répliques, debout devant le petit canapé, il s’évertue à enfiler le pantalon d’habit de Massenay.
Massenay, qui distingue son manège.

Hein ! Mais c’est mon pantalon ! Mais voulez-vous laisser mes vêtements !

Il veut se précipiter sur lui, mais Francine effrayée s’agrippe à lui.
Francine, l’étreignant et ainsi paralysant ses mouvements.

Émile ! Émile !

Massenay, essayant de se dégager de l’étreinte de Francine.

Mais laissez-moi donc voyons !

Francine[1].

Émile ! je vous en supplie !

  1. (Ces trois dernières répliques ne sont là que pour permettre à Hubertin son jeu de scène, sans que Massenay s’y