Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/104

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Francine.

Ah ! chéri, comme ce serait gentil ! pouvoir savourer son bonheur dans toute sa plénitude, quand on veut et tant qu’on veut ! N’avoir pas à se préoccuper du temps qu’on a, de l’heure qu’il est…

Massenay.

Ah ! oui !… sans compter qu’il faudrait peut-être y songer à l’heure qu’il est… Nous avons fait là un bon somme et il ne faut pas oublier que nous n’avons que la permission de théâtre, or, à vue de nez, il ne doit pas être loin de minuit.

Francine, paresseusement.

Déjà ! Oh !… et à vue d’œil ?

Massenay, consultant sa montre qui est sur la table près du lit.

Eh bien, à vue d’œil il est… (Sursautant.) Quoi ?

Francine, calme.

Eh bien ?

Massenay, effaré.

Voyons ! c’est pas possible ! Elle bat la breloque…

Francine, se mettant sur son séant.

Quoi ? il est plus de minuit ?

Massenay, id.

Six heures du matin !

Francine, bondissant sur le lit et retombant sur les genoux.

Comment six heures du matin ?