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tales qui se décident au premier regard !… Au fond, s’il y avait une justice dans ces choses-là, c’est Coustouillu qui devrait être l’élu ; car enfin, il y a longtemps qu’il se dessèche ; il pourrait invoquer les droits de l’ancienneté ; eh ! bien, non, lui, jamais !

Massenay, se levant et avec une feinte compassion tout en allant prendre le verre qu’il a déposé sur la cheminée.

Pauvre Coustouillu !

Francine, se dressant sur les genoux, la couverture renversée sous les aisselles.

Non mais plains-le !… Tu sais, si tu veux que je…

Massenay, se retournant vivement.

Ah ! non.

Il va porter le verre à sa place primitive sur la petite table.

Francine, s’avançant sur les genoux jusqu’au pied du lit, la couverture toujours maintenue sous les aisselles.

Tandis que toi, la première fois que je t’ai vu, je ne te connaissais pas, tu ne me connaissais pas, eh ! bien, du coup, v’lan ! j’ai senti quelque chose en moi qui me disait : « Voilà celui qui ! » et toi aussi, au même moment, tu t’es dit : « Voilà celle que ! »

Massenay, qui presque au début de la tirade, aussitôt son verre posé, est venu devant le pied du lit pour se rapprocher de Francine.

Moi ?