Allez donc, c’est moi qui paie. (À Bouvard.) Vous allez croquer Monsieur.
Bon ! (À part.) Pourvu qu’il ne me reconnaisse pas, mon Dieu !
Ah ! Monsieur le notaire, c’est comme ça que vous venez vous perdre dans ces endroits de plaisir.
Mais non, du tout ! Je viens en mission délicate. Je suis à la recherche de quelqu’un, d’un peintre, nommé Bouvard.
À ma recherche ! lui, le notaire de Bichu. Ah ! mon Dieu ! ils l’ont mis à mes trousses.
Monsieur ne serait pas, par hasard, ce monsieur Bouvard ?
Hein ! Non ! jamais de la vie !.. Moi ! ah bien, il n’est plus ici, Bouvard. Il est parti. C’est moi qui le remplace.
Comment, vraiment ?… C’est dommage. (À part.) Ma foi, tant pis ! Je dirai ça à sir Cornett !…
Eh bien ! commencez la silhouette de monsieur.
Voilà ! (Il dispose Carlin,) Ouf ! (Haut.) Penchez plus la tête ! les yeux levés vers le ciel, dans l’attitude de l’imploration… Bien ! Un demi-sourire intelligent, plus intelligent que ça encore. Non, je n’ai pas dit plus bête, j’ai dit plus intelligent ! Hein ? Vous ne pouvez pas ? Bien, restez comme ça. Seulement, titillez de la narine ! bien. (À part.) Il est encore plus laid que l’autre.
Bouvard dessine.