Page:Feydeau - La Lycéenne.pdf/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Lemplumé.

Quand on sait s’y prendre, non, parbleu !

Bouvard.

Il est rassurant ! avec ça, il n’a pas l’air de s’y connaître plus que moi… (Haut.) Eh bien ! voilà. (Prenant un des bocaux.) (Au proviseur.) Approchez-vous, M. le proviseur. (À part.) Au moins s’il arrive quelque chose, j’aime autant qu’il soit là. (Reprenant.) Eh ! bien, voilà ! Vous voyez bien, cette machine-là, ce liquide… et puis cet autre-là ? Eh ! bien, voilà ! quand on les met ensemble… vous allez voir ce que ça fait, nous allons voir ce que ça fait. (Il verse le contenu des deux fioles dans une cuve.) Faites bien attention ! (Une grande détonation se produit, tout le monde sursaute ; quant à Bouvard, terrifié, il saute en l’air, pivote sur lui-même, n’ayant plus la tête à lui.) Là, voilà !… J’en étais sûr ! C’est stupide, ces choses-là !

Lemplumé.

Aussi, vous êtes d’une maladresse !

On entend du bruit dans la pièce où est enfermé Saboulot.

Finette.

Allons bon, Saboulot qui s’impatiente là-bas.

Lemplumé.

Qu’est-ce qui fait ce bruit-là ? (Le bruit redouble, on entend « Ouvrez ».) Il y a quelqu’un d’enfermé là-dedans.

Il va ouvrir.

Finette.

Nous sommes flambées.

Lemplumé.

Sortez, monsieur.

Il tire Saboulot.


Scène XIII

Les Mêmes, SABOULOT.
Saboulot, en caleçon.

Ne me tirez donc pas comme ça !