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Rose.

Je crois qu’il bégaye.

Saboulot.

Je ne vous cacherai pas que je suis disposé… (Regardant Emilie.) Elle a de jolies dents, celle-là. Que je suis disposé. (Brusquement, aux élèves qui l’entourent.) Eh ! ne m’entourez pas comme ça, vous m’étouffez ! Allons ! En dehors du rayon, n’est-ce pas ? (À part.) C’est vrai !.. tous ces yeux à la fois… si je ne veux pas me laisser dominer. (Haut.) Allons, regagnez vos places, je vous prie, mesdemoiselles.

Les élèves regagnent leurs places.

I
––––––Certes, je suis bien à l’abri
––––––De Cupidon et de sa flèche,
––––––Et je puis braver sans souci
––––––Frimousse provocante et fraîche.
––––––Ne cherche plus à m’enflammer,
––––––Ma pauvrette, je t’en défie !
––––––On ne peut pas plus m’allumer
––––––Qu’une allumette de la Régie.
Bis.
II
––––––Toutefois il ne faudrait pas
––––––Pousser les choses à l’extrême
––––––Et l’on a vu, dans certains cas,
––––––Brûler ces allumettes même ;
––––––Car si vous la jetez, parbleu,
––––––Dans le foyer d’un incendie,
––––––Vous risquez de mettre le feu
––––––À l’allumette de la Régie.
Bis.
Saboulot, apercevant Finette qui lui tourne le dos.

J’avais prié qu’on allât s’asseoir. Je parlais pour tout le monde. (À Finette.) Mademoiselle, je dis cela pour tout le monde… Eh ! vous, là ! oui, la petite demoiselle !

Finette, se retournant.

Quoi ?