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un. Non, 47 ans. Comment, vous n’avez que 47 ans ?… Oh ! Comme vous êtes abîmé pour votre âge !

Saboulot, vexé.

Eh bien ! dites donc, est-ce que ça vous regarde ?

Bouvard, continuant la lecture.

Et la demoiselle Finette Bichu, âgée de 17 ans… 17 ans ! (À Saboulot.) Vous n’avez pas de honte.. une enfant.. une enfant à peine nubile.

Saboulot.

Ah ! mais, il m’ennuie !

Finette, futée.

Qu’est-ce que c’est que ça, nubile ?

Madame Bichu.

Rien, c’est du latin.

Bouvard.

C’est comme qui dirait l’âge de raison ; l’âge de raison, où l’on commence à faire des bêtises.

Bichu.

Quel drôle de notaire !

Bouvard, à Saboulot.

Vieillard libidineux !

Saboulot, impatienté.

Ah ! mais ! Vous savez !

Bouvard.

Passons aux apports. Voyons un peu ce que vous apportez en dot. (Lisant.) Le futur apporte à la communauté son traitement de professeur (Parlé.) C’est pas lourd ça. (Lisant.) Il apporte en outre une tante très riche et très âgée ! (À Saboulot.) Ah ! ah ! vous jouez du cadavre, vous.

Saboulot, se montant.

Ah ! ça ! dites donc, est-ce que cela vous regarde ?

Bouvard.

Silence ! on n’interrompt pas la loi. Au tour de la fiancée, maintenant. (Lisant.) La future épouse apporte en dot quatre cent mille francs. (À Saboulot.) Mazette, vous faites une affaire, vous ! (À Finette.) Vous savez, mademoiselle, il fait une affaire… C’est dégoûtant !