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À Alice.

––––––Ah ! tiens, tâte mon cœur, ma chère !
––––––Sens-tu comme il bat du tambour ?
––––––Y’a pas ! Va te faire lan laire,
–––––––––––C’est l’amour ! (bis)
Alice

Il n’y a pas à dire, c’est l’amour. Mais alors vous n’avez jamais pu vous parler

Finette.

Pourquoi ça ?

Berthe.

Dame ! à la chapelle, à dix mètres de distance.

Finette

Oh ! nous avions trouvé un moyen : nous causions par signes. Il connaissait l’alphabet muet des pensionnats.

Alice.

C’est exquis !… l’amour télégraphique !

Berthe.

Nous aussi, nous avons un amour.

Finette.

Ah !

Alice.

Oui, nous avons le même. Notre pion au collège… Le vicomte Arthur du Tréteau, un jeune homme d’une élégance !

Berthe.

Et qui danse le Boston.

Finette.

Vraiment ! Et comment est-il pion ? Un revers de fortune ?

Berthe.

Non, du tout ! il est très riche.

Alice.

Mais comme il est aussi bachelier, il s’est fait nommer maître d’étude au lycée Marmontel par son oncle qui est