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Scène III

Les Mêmes, BERTHE, ALICE.
Berthe.

Ah ! tu es là, Finette ?

Alice.

Nous t’attendions au salon.

Finette.

J’allais venir, seulement c’est maman qui fait de l’autocratie.

Madame Bichu.

C’est elle qui est une petite sotte.

Alice, bas à Berthe.

Oh ! il y a de l’orage.

Madame Bichu.

Aussi colère qu’entêtée. Ma parole d’honneur, tu tiens de la mule et du dindon.

Finette, faisant la révérence.

Vous n’êtes pas aimable pour ma famille.

Madame Bichu, exaspérée.

Voilà comme elle me répond, ma fille… ma fille que j’ai été seule à porter dans mon sein ! Ecoute, je t’avertis que si tu n’épouses pas M. Saboulot, je te flanque sur-le-champ dans son collège. Oh ! tu as beau hausser les épaules, au collège Marmontel où tu resteras jusqu’à ta majorité.

Alice et Berthe.

À notre collège.

Finette.

Oh ! ça m’est bien égal !

Madame Bichu.

Eh bien ! c’est ce que nous verrons ! Je t’engage à réflé-