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Saboulot.

Mais moi aussi, l’année où Choquart… Tu as connu Choquart ?

Firmin.

Parbleu !

Saboulot, aux convives.

Il a connu Choquart, mes amis.

Tous.

Il a connu Choquart !

Saboulot, à Firmin.

L’année où Choquart s’est fait flanquer à la porte pour avoir introduit des petites dames dans le dortoir… Ah ! quelle nuit, hein ?

Firmin.

Ah ! hein ! tu y étais ?… Euh ! tu permets que je te tutoie ?

Saboulot.

Va donc, et qu’est-ce qu’il est devenu, Choquart ?

Firmin.

Il a fait son affaire ; il est agent des mœurs.

Saboulot.

Ah ! ce bon… Comment t’appelles-tu déjà ? Je te reconnais bien, mais c’est ton nom…

Firmin.

Firmin Badol.

Saboulot.

Comment, c’est toi Firmin Badol ? Oh ! bien, je ne t’aurais jamais reconnu. (Aux convives.) C’est Firmin Badol, je le reconnais très bien, ce crétin-là ; il avait tous les prix.

Le monde peu à peu quitte la table, les domestiques commencent à desservir.

Finette.

V’là ses camarades à mon futur époux ! (À Saboulot.) Dites donc, puisque c’est un de vos amis, présentez-moi.