Page:Feydeau - La Lycéenne.pdf/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Bichu.

Vous ?… Depuis quand ?

Bouvard.

Mais depuis aujourd’hui… Me voilà coté !… J’avais un tableau, un tableau dont tout le monde me refusait deux cents francs. Alors, j’ai eu une idée de génie. J’en ai demandé trente mille francs. On me l’a acheté toute de suite.

Monsieur et Madame Bichu.

Trente mille francs !

Saboulot.

Allons donc !

Carlin.

Parfaitement !… C’est même à mon étude que monsieur aura à les toucher.

Bichu.

Ça peut donc gagner de l’argent, un peintre ?

Bouvard.

Monsieur Bichu, j’ai l’honneur de vous demander la main de mademoiselle Finette Bichu, votre fille, que j’aime !

Finette, à Bouvard.

Et qui vous le rend bien.

Bouvard.

Que répondez-vous ?

Bichu.

Ah ! que voulez-vous ! vous avez des arguments sans réplique.

Bouvard.

Ah ! Finette !

Finette.

Ah ! Apollon !

Saboulot.

Sujet de pendule, va !

Tout le monde entre. On entend une détonation.

Bichu.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Bouvard.

C’est le feu d’artifice qui commence.

Saboulot.

V’là ! C’est le bouquet.