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Saboulot.

La mère Bichu !… J’ai la berlue !…

Madame Bichu.

Ah ! çà ! monsieur, et-ce que vous me prenez pour une horizontale ?

Saboulot.

Oh ! croyez bien…

Bichu, à madame Bichu.

Me voilà !… Tiens ! Saboulot

Ils se serrent la main.

Madame Bichu.

Ah ! si vous saviez, mon pauvre monsieur Saboulot, toutes les catastrophes qui nous arrivent ! Un misérable a enlevé ma fille !

Saboulot.

Je sais tout, madame, et j’allais justement, à mon grand regret, vous rendre votre parole.

Monsieur et Madame Bichu.

Comment ?

Saboulot.

Vous comprenez que je ne puisse plus songer à épouser une personne qui se compromet avec un autre…, et se donne en spectacle dans un jardin public.

Madame Bichu.

Qu’est-ce que vous dites ?

Saboulot.

Si vous étiez arrivée plus tôt, madame, vous auriez entendu votre fille chanter sur cette estrade « le Conseil de Révision ».

Bichu.

Ma fille ?

Madame Bichu.

Ma fille chantait !… ah ! ah ! ah !

Elle a une crise de nerfs.

Bichu.

Allons ! bon ! Ne te trouve donc pas mal, c’est pas le moment.