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Finette.

Oui, une lettre anonyme, signée « une dame voilée », lui donnant rendez-vous ici.

Bouvard.

Et pourquoi faire ?

Finette.

Comment, pourquoi faire ?… Pour qu’il renonce une bonne fois à moi ! Tu comprends que quand il m’aura vue ici.

Bouvard.

Eh bien ! elle est jolie, ton idée !.. Et moi, alors, est-ce que je pourrai t’épouser ?

Finette.

Oh ! toi, tu es artiste. Tu n’est pas universitaire, tu as des vues larges, et puis, tu sais que tu n’as pas à douter de moi.

Bouvard

Finette, c’est de la folie ! Vois-tu, nous avons pris une fausse route. Rebroussons chemin ! Crois-moi, je vais te le dire, comme chose… machin, Hamlet.

»Rentre au lycée, Finette, rentre au lycée. »

Finette.

Hein ! au lycée ! Ah ! bien, tu es bien bon !

Bouvard.

Il n’y a pas de « tu es bien bon ! » Réfléchis ! Je te le dis bien gentiment.

I
–––––––––Oui, crois-moi, Finette,
–––––––––C’est une boulette,
–––––––––Que nous faisons là !
–––––––––On n’est qu’une bête,
–––––––––Lorsque l’on s’entête.
–––––––––Bah ! mon Dieu, voilà !
–––––––––C’est une boulette !
–––––––––Mais dam’, elle est faite,
–––––––––Reconnaissons-la !
––Vla itou, vla itou, vla itou lala !