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Micheline, essayant de le repousser. — Allons, voyons… allons, laissez-moi !

Saint-Franquet. — Non, non, ne vous effrayez pas… tout ça, c’est le passé ; c’est rétrospectif, ce que j’en fais ! Ça n’empêche pas qu’à ce moment-là, je vous désirais éperdument !… Ah ! pourquoi m’avez-vous résisté comme vous l’avez fait ?

Micheline. — Parce que j’étais une honnête femme… parce que je ne trompais pas mon mari !

Saint-Franquet - Eh ! vous voyez comme c’est absurde… puisque vous en êtes arrivée à le tromper aujourd’hui !

Micheline. — Ah ! si j’avais su !

Saint-Franquet, très ému - C’est vrai ?… Ah ! merci, merci !… Si vous saviez combien cette parole me donne de bonheur…

Micheline. — Comment ! Mais puisque c’est passé !

Saint-Franquet. — Mais oui, mais oui… tout ça… je parle dans le passé… Mais n’empêche que le bonheur était là