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Ce petit sac !

Micheline. — Oui. (Ouvrant son sac et en tirant différents objets qu’elle étale sur la table.) Voilà ma chemise de nuit, mes pantoufles, mon nécessaire de toilette, ma brosse à dents. Pour le reste, j’ai pensé que je trouverais tout cela chez vous.

Saint-Franquet. — Mais pardon… Vos… vos malles… Pourquoi vos malles ?

Micheline. — Mon mari me trompe, j’en ai la preuve, et je viens vous dire : "Me voilà ! " Prenez-moi ! Je suis à vous !

Saint-Franquet. — Comment ?

Micheline, d’un trait. — Je dis : "Me voilà, prenez-moi, je suis à vous".

Saint-Franquet, répétant, abruti. — "Prenez-moi, me voilà, je suis à vous ! "

Il tombe assis.

Micheline. — Eh bien, c’est tout l’effet que ça vous fait ?

Saint-Franquet. —