Page:Feydeau - Je ne trompe pas mon mari, 1921.djvu/12

Cette page n’a pas encore été corrigée

Scène première

Le Garçon, puis le Gérant de l’hôtel, puis la Bonne du premier, puis M. et Mme Giclefort

Au lever du rideau, le garçon nettoie la table, époussette les chaises. Dans-le tennis, la partie continue. Paraît le gérant, arrivant du fond ; il est chargé d’un lourd panier rempli de provisions.

Le Gérant, s’épongeant et soufflant.

Oh ! là là là ! Ouf ! J’en ai ma claque. Tenez, Lamiche, débarrassez-moi.

Le Garçon.

Oui, Monsieur Godache. Ah ! ben, Monsieur Godache a plutôt chaud.

Le Gérant.

Je sue, mon ami, je sue ! Il n’y a pas d’autre mot. Ce sacré marché est en plein soleil…

Le Garçon.

Et nous avons trente-six à l’ombre !

Le Gérant.

Quel été ! C’est à crever. On se demande quand il pleuvra. Avec ça, je me suis pressé ; j’avais peur de n’être pas là pour l’arrivée de la gare.