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» Vos loyers ont monté chacun de cent pour cent,
» Lors, que vous ne touchiez rien la guerre durant
» En calculant pour vous le prix du sacrifice
» Nous voyons qu’il se solde encore en bénéfice. »
Le beau raisonnement que l’on va nous chercher !
Quand on augmente, idiot, mais c’est pour tout toucher.
Vraiment c’est criminel d’entraver les affaires !…
Amis, plaignez, plaignez, les pauv’propriétaires !

D’ailleurs quel est celui qui se plaint de la hausse ?
Le locataire, oui ! Mais de lui l’on se gausse ;
Nous sommes syndiqués, il est seul ; c’est donc clair
Qu’il est le pot de terre et nous le pot de fer ;
Comme il faut qu’il se loge, en dépit qu’il s’indigne,
Quelque prix qu’on lui fasse, il faut qu’il s’y résigne.