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VIII


5 juillet.


Ce matin, après une nuit presque sans sommeil, je me suis levée dès l’aube, c’est-à-dire à sept heures, et j’ai résolu de faire une chose extraordinaire. J’ai mis sous mon bras mon divin livre à serrure, j’ai pris mon ombrelle d’une main, de l’autre mon nécessaire en bambou, qui contient tout ce qu’il faut pour écrire, et je suis sortie discrètement de la tour du Nord par la porte du Sud. En face de cette porte, il y a une grande avenue ; dans cette avenue, il y a à main gauche une allée tournante ; au bout de cette allée tournante, il y a un bosquet,