Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.

et on me rend quelques soins par humanité…

N’est-ce que cela ?… Il n’est pas capable pourtant, ou je me trompe bien, de troubler par pure distraction le repos d’une femme !

Mais comment aurais-je pu lui plaire ? par quels mérites ? Si j’en ai quelques-uns, il ne peut pas les connaître. Je ne me révèle pas facilement : je ne conte pas mes secrets ; je ne lui dis rien que ce que je dois lui dire, des banalités.

Je sais bien que je suis assez belle, et, sans doute, à première vue, c’est un attrait, même pour un homme comme lui. Mais, s’il n’y avait que cela, combien de femmes plus belles que moi n’a-t-il pas rencontrées dans sa vie ?

Je me figure, en y pensant bien, que ma principale vertu à ses yeux et celle qui