impression ! prends le temps de l’approfondir… Je te connais si bien, ma fille… tu serais si malheureuse, si tu n’étais pas heureuse !… Tu es de celles qui n’aiment pas deux fois, et celles-là, il ne faut pas qu’elles se trompent… Quand tu auras ouvert ton cœur à un sentiment tendre, quand l’amour, pour tout dire, y sera entré, il y restera ; il s’y assoira comme sur un trône royal qu’on ne quitte qu’avec la vie !
L’ange qui est en moi, comme dit Cécile, m’avait dès longtemps murmuré tout bas, quoique dans des termes moins bienveillants, les vérités que m’a fait entendre tout haut ma grand’mère. Il m’avait mise sur mes gardes : il m’avait avertie que mon premier amour serait un amour unique, tout-puissant, éternel, et qu’il faudrait le bien choisir ou en mourir.