levé mon rideau : M. d’Éblis venait de sauter à bas du panier, et tendait les bras en riant à M. de Louvercy, qui, en riant aussi, s’est laissé glisser jusqu’à terre sur la poitrine de son ami. Il y avait, à ce qu’il m’a semblé, dans cette petite cérémonie affectueuse, comme un rappel touchant de la scène terrible de Coulmiers, et j’ai aimé à me représenter les émotions violentes de la bataille et la fièvre de l’héroïsme sur ces deux visages en ce moment souriants et tranquilles.
M. d’Éblis est venu dîner avec nous. C’est un homme d’une taille moyenne et d’une apparence un peu raide, avec cette élégance sombre et correcte qui caractérise les officiers en tenue civile. Il faut avouer qu’au premier aspect il y a en effet quelque chose d’extrêmement sévère et même de dur