Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/58

Cette page a été validée par deux contributeurs.

choisiras pour toi celui qui te plaira le mieux, et je prendrai l’autre… Nous serons cousines, presque sœurs, ce sera délicieux… Il est juste, d’ailleurs, que tu choisisses avant moi, tu m’es supérieure à tous égards ! C’est très-juste… très-juste !

— Ma chérie, tu es la meilleure petite créature de la terre ; mais je n’accepte pas ta combinaison… et persuade-toi bien ceci : MM. de Valnesse ne sont et ne peuvent être pour moi que des prétendants à ta main : ce titre leur donne à mes yeux un caractère absolument sacré, et m’interdit jusqu’à l’ombre d’une arrière-pensée, d’une prétention personnelle, — qui me semblerait une offense grossière à la délicatesse et à l’amitié. — Me crois-tu ? es-tu rassurée ?

— Je te crois et je t’adore !… — Viens continuer tes études !