ment qui se prépare pour elle me remplit d’émotion, de joie et aussi d’inquiétude. Je voudrais tant qu’elle fût heureuse ! elle mérite tant de l’être, la chère fille ! C’est une nature si attachante, si gracieuse, si sincère ! Une tête un peu folle, mais un cœur sain et pur, toujours prêt au dévouement, toujours prompt au repentir. Il y a en elle, comme elle aime à le répéter, de l’ange et du diable, mais surtout de l’ange. Cette légère, vive et tendre créature a besoin, il me semble, plus que toute autre femme, d’être bien mariée, bien aimée et bien guidée.
Aussi je m’effraye beaucoup de la responsabilité que son aimable confiance m’impose. Je suis bien jeune et bien inexpérimentée pour diriger le choix duquel sa destinée va dépendre. J’y mettrai du moins tout