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ma chérie ! Dieu seul et moi nous connaîtrons ta faute !

Je viens de brûler son billet funèbre, — l’unique preuve.

J’ai écrit à M. d’Éblis que je le priais de m’épargner son dernier adieu. Je ne le verrai plus. — Me voilà seule, seule à jamais.

… Mais tu me restes, ma fille… J’écris ces dernières lignes auprès de ton berceau… J’espère mettre un jour ces pages dans ta corbeille de jeune femme, mon enfant : elles te feront peut-être aimer ta pauvre mère romanesque… Tu apprendras peut-être d’elle que la passion et le roman sont bons quelquefois avec l’aide de Dieu, qu’ils élèvent les cœurs, qu’ils leur enseignent les devoirs supérieurs, les grands sacrifices, les hautes joies de la vie… — Je